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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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Oraison funebre d'Henriette-Anne d'Angleterre (1670).
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Примечания:
1. Мадам — титул жены младшего брата короля, носившего титул Месье. Имеется
в виду Генриетта Анна Английская, жена Филиппа, герцога Орлеанского, внезапно умершая по невыясненной причине 30 июня 1670 г. Существовало подозрение, что ее отравил один из фаворитов герцога Орлеанского. 2. Там находилась резиденция Месье. 3. Иезекииль,уіі. 27. 4. Св. Амброзии "Надгробное слово над умершим братом его Сатирусом". 5. Отошла (в мир иной). 6. Псалмы, 102, 15: "Дни человека, как трава, как цвет полевой".
Вопросы:
* Montrez qu 'il у a une sorte d'harmonie entre, Ie style de Bossuet et les citations qu 'il tire de l'Ecriture sainte ou des Peres de l'Eglise. - Appreciez Ia poesie des dernieres lignes.
la bruyere (1645-1696)
A la prose majestueuse du Grand Siede; LA BRUYERE fait succeder une forme d'expression plus rapide, plus alerte, qui prefigure Ie style de Montesquieu et de Voltaire. Tout se passe comme si l'ecrivain, las de Ia periode trop bien balancee de l'epoque precedente, s'appliquait a la desarticuler: Ia Subordination cede soudain Ie pas a la coordination, a la juxtaposition de phrases courtes, pressees, serrees les unes contre les autres, dedaigneuses des lienspurement logiquespour restituer Ie reel dans sa multiplicite тёте...
AGIS, LE DISEUR DE PHEBUS1
Que dites-vous? Comment? Je n'y suis pas '. vous plairait-il de recommencer? J'y suis encore inoins. Je devine enfin: vous voulez, Acis, me dire qu'il fait froid; que ne me disiez-vous: «П fait froid»? Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ou qu'il neige; dites: «П pleut, il neige.» Vous me trouvez bon visage, et vous desirez de2 m'en feliciter; dites: «Je vous trouve bon visage.»
«Mais, repondez-vous, cela est bien uni" et bien clair, et d'ailleurs qui ne pourrait pas en dire autant? — Qu'importe, Acis? Est-ce un si grand mal d'etre entendu4 quand on parle, et de parier comme tout Ie monde? Une chose vous manque, Acis, a vous et vos semblables, les diseurs de phebus; vous ne vous en defiez point5 et je vais vous jeter dans l'etonnement: une chose vous manque, c'est l'esprit. Ce n'est pas tout: il у a en vous une chose de trop, qui est l'opinion d'en avoir plus que les autres; voila la source de 311
votre pompeux galimatias6, de vos phrases embrouillees et de vos grands mots qui ne signifient rien. Vous abordez cet homme, ou vous entrez dans cette chambre; je vous tire par votre habit et vous dis a l'oreille: «Ne songez point a avoir de l'esprit, n'en ayez point; c'est votre role; ayez, si vous pouvez, un langage simple et tel que l'ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit: peut-etre alors croira-t-on que vous en avez.*»
Les Caracteres. De la Societe et de la Conversation (1690)
Примечания:
1. B XVn и XVIII вв. определение Phebus служило синонимом туманного, высокопарного стиля. 2. M'en feliciter. 3.Просто. 4. Понятым. 5. Вы об этом не подозреваете. 6. Галиматья, напыщенные и бессмысленные речи.
Вопросы:
* Definir Z'art du portrait chez La Bruyere, d'apres cet extrait des Caracteres Montrez que. Vecrivain, lui, a de l'esprit.
VOLTAIRE (1694-1778)
S il fallait chercher une illustration parfaite de la prose franqaise, on Iu trouverait sans peine dans Iceuvre de VOLTAIRE. Car personne n'a manii notre langue avec autant d'aisance et de naturel que l'auteur de Zadig (1747) et d( Candide (1759) On peut тёте affirmer que par lui elle a ete portee a Tun de ses points de perfection. Ia qualite majeure du style voltairien semble etre la nettete. Tout ce qui risque d'alourdir !expression ou de fausser la pensee est banni au profit de la legerete et de la limpidite. Ia phrase court droit au but: elle ne s'embarrasse ni de vaine redundance, ni de fausse symetrie, ni d'enjolivement d'aucune sorte. I'art, ici, consiste a mepriser !artifice...
LE BUCHER
Il у avait alors dans l'Arabie une coutume affreuse, venue originaire ment de Scythie1, et qui, s'etant etablie dans les Indes par Ie credit des brachmanes2 menacait d'envahir tout l'Orient. Lorsqu'un homme marie etait mort, et que sa femme bien-aimee voulait etre sainte, eile se brulait en public sur Ie corps de son mari. C'etait une fete solennelle qui s'appelait Ie bucher du veuvage. La tribu dans laquelle il у avait eu Ie plus de femmes brulees etait la plus consideree. Un Arabe de la tribu de Setoc1 etant mort.
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sa veuve, nommee Almona, qui etait fort devote, fit savoir Ie jour et l'heure ou eile se jetterait dans Ie feu au son des tambours et des trompettes. Zadig remontra4 a Setoc combien cette horrible coutume etait contraire au bien du genre humain; qu'on laissait bruler tous les jours de jeunes veuves qui pouvaient donner des enfants a l'Etat, ou du moins elever les leurs; et il Ie fit convenir qu'il fallait, si l'on pouvait, abolir un usage si barbare. Setoc repondit: «II у a plus de mille ans que les femmes sont en possession de5 se bruler. Qui de nous osera changer une loi que Ie temps a consacree? Y a-t-il rien de plus respectable qu'un ancien abus? — La raison est plus ancienne, reprit Zadig. Parlez aux chefs des tribus, et je vais trouver la jeune veuve.»
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